Le général Mokoko absent aux obsèques de sa mère.
En dépit d’une autorisation de sortie de quelques heures émise par la juridiction congolaise, le général Jean-Marie Michel Mokoko (J3M), incarcéré à la Maison d’arrêt centrale de Brazzaville, n’a pas été à l’enterrement de sa mère, le 26 octobre dernier.
Jean-Marie Michel Mokoko n’a pas voulu faire usage de la permission se rendre aux funérailles de sa mère qui lui a été accordée par le tribunal de grande instance de Brazzaville. Selon un de ses avocats Jean-Philippe Esseau, c’est la décision jugée arbitraire visant à réduire les horaires auxquels il pouvait se rendre à la veillée mortuaire de sa mère qui est à l’origine de ce refus.
Il lui était accordé une autorisation selon laquelle, il devait assister aux obsèques de sa mère, le samedi dernier, entre 9 heures et 15 heures; puis aux mêmes horaires de la journée du 28 octobre, afin de prendre part au conseil de famille.
« Il [ J3M ndlr ] avait souhaité obtenir une permission régulière, comme tous les autres condamnés, de cinq jours au moins afin d’avoir l’occasion d’aller accueillir la dépouille mortelle de sa maman à son arrivée à l’aéroport de Maya-Maya et de la conduire à la maison », a souligné son avocat dans les propos rapportés par RFI.
J3M dit ne pas admettre cette décision du juge d’application des peines. « qui consiste à réduire sa liberté une fois de plus », a précisé son avocat.
Informés de sa sortie provisoire, quelques partisans de J3M s’étaient mobilisés le 24 octobre dernier à proximité de la Maison d’arrêt centrale de la capitale pour attendre sa sortie. D’autres, via les réseaux sociaux, tentaient d’organiser un accueil chaleureux à leur leader politique autour du lieu des obsèques sous haute surveillance policière pour l’occasion. « Même le voir pendant une semaine nous fera un soulagement », confie un partisan à RFI. Il n’en sera rien, avec ce refus l’absence du fils unique de sa mère se fera ressentir durant les funérailles.
J3M a, à travers une lettre d’excuse manuscrite, a adressé ses excuses à sa mère. Rédigée depuis la cellule où il purge 20 ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté intérieure et détention illégale d’armes et munitions de guerre, il y salue la mémoire de sa défunte mère.
Décédée le 18 octobre dernier à Pointe-Noire, Louise Ongagna mère du Général Mokoko était âgée de 92 ans.