742 nouvelles espèces découvertes en 10 ans dans le bassin du Congo
Le WWF a dévoilé ce mardi un rapport fascinant, compilant dix années (2013-2023) de découvertes d’espèces dans le bassin du Congo. Ce document illustre une fois de plus l’incroyable richesse de la biodiversité de cette région, souvent surnommée le « poumon vert de l’Afrique ».
Une biodiversité exceptionnelle
Sur une décennie, dans les forêts couvrant le Cameroun, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Congo-Brazzaville, 742 nouvelles espèces ont été documentées pour la première fois dans la littérature scientifique. Parmi ces découvertes, la majorité concerne des plantes et des invertébrés, mais les chercheurs ont aussi identifié 96 nouvelles espèces de poissons, 22 d’amphibiens, 42 de reptiles, 2 d’oiseaux et 10 de mammifères.
Le Gabon, la République Démocratique du Congo et le Cameroun se démarquent comme les territoires ayant enregistré le plus grand nombre de découvertes. Le Congo-Brazzaville, partie prenante de ce patrimoine naturel, illustre lui aussi l’immense potentiel de ces écosystèmes, même si de nombreux trésors restent encore à découvrir.
Découvrir pour mieux protéger
Le rapport du WWF, intitulé Des nouvelles vies dans le Bassin du Congo, une décennie de découvertes d’espèces, sonne comme un appel à l’action. « Nous devons protéger ces milieux fragiles, car ils sont essentiels non seulement pour la biodiversité mondiale, mais aussi pour les communautés locales qui en dépendent directement« , insiste le Dr Martin Kabaluapa, directeur régional du WWF pour le Bassin du Congo.
Un appel à l’unité et au soutien international
Les pays de la région se sont engagés à placer 30 % de leurs terres sous une forme de protection d’ici 2030. Cependant, la concrétisation de cet objectif dépend fortement du soutien financier des nations les plus riches. Malheureusement, la COP biodiversité, tenue en Colombie en novembre dernier, n’a pas permis d’obtenir les engagements nécessaires pour financer ces efforts.
« Ce rapport est une invitation à tous les gouvernements et acteurs impliqués à unir leurs forces pour protéger ce patrimoine naturel irremplaçable« , plaide le Dr Kabaluapa.
Un enjeu pour les générations futures
Le bassin du Congo, en tant que deuxième plus grande forêt tropicale au monde, joue un rôle crucial dans la régulation climatique, la préservation de l’eau et la vie des communautés locales. Chaque nouvelle espèce découverte est une preuve supplémentaire de l’urgence à intensifier les efforts de conservation.
Pour le Congo-Brazzaville et ses voisins, protéger ce trésor naturel est non seulement une responsabilité régionale, mais aussi une contribution vitale à l’avenir de notre planète.