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Maurice Mavoungou : « Les parlementaires veulent être éclairés » sur ce qui se passe au sein du FIGA

Le directeur général suspendu du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (Figa), Armel Fridelin Mbouloukoue, le comité de direction de cette structure publique ainsi que la ministre de tutelle, Jacqueline Lydia Mikolo, ont tour à tour été entendus, ce lundi 27 mars à Brazzaville, par la commission Economie et finances de l’Assemblée nationale. Les auditions ont porté sur la crise au FIGA.

La ministre des Petites et moyens entreprises et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo, le comité de direction du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (FIGA) et le directeur général suspendu de ce fonds, Armel Fridelin Mbouloukoue, ont été reçus par la commission Economie et finances de la chambre basse du Parlement ce lundi 27 mars à Brazzaville.

Ces derniers ont été auditionnés par les députés sur la crise qui prévaut au FIGA, un établissement public au cœur d’un scandale de détournement de denier public qui défraie la chronique. 

« Aujourd’hui, nous avons procédé à l’audition du directeur général du FIGA qui est suspendu. Nous avons pu également procéder à l’audition du comité de direction du FIGA et de la ministre pour qu’elle, à son tour, nous donne un peu plus d’explications que sa réponse écrite, que les documents que nous avons reçus », a déclaré le président de cette commission, Maurice Mavoungou. 

Dans son propos, ce dernier a voulu éviter toute équivoque concernant cette audition. Il a rappelé que cette action est légale conformément à la constitution et au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. 

« L’audition n’est pas une mise en examen, c’est un moyen légal mis à la disposition du Parlement, et donc les députés de la commission Economie, finance, pour être mieux édifiés, pour être éclairés sur ce qui se passe là-bas. Contrairement à ce qu’on peut penser, ce n’est pas une inquisition, ce n’est pas un tribunal. Les parlementaires veulent être éclairés », a-t-il précisé. 

Toutefois, à la suite des échanges, la commission parlementaire envisagera la procédure qui conviendrait le mieux à cette affaire, a laissé entendre son président.

« Nous avons commencé par une question écrite, avant de procéder à l’audition et examiner les faits. Par la suite, sur la base de la pertinence des éléments mis à notre disposition, nous verrons si nous devons poursuivre ce travail en faisant appel à la Cour des comptes et de discipline budgétaire pour examiner les comptes du FIGA », affirme–t-il. 

♦Lire aussi : Vers la transformation du FIGA en établissement à caractère industriel et commercial

La commission Economie et finances de l’Assemblée nationale n’exclut pas d’intenter une action en justice en cas de besoin, a indiqué Maurice Mavoungou. 

« Nous pourrons, nous commission, saisir la justice si les faits sont avérés mais susceptibles d’être traduits en justice immédiatement », a-t-il souligné. 

Cette audition fait suite à un premier échange entre la commission Economie et finances et le gouvernement sur cette affaire. Le 07 mars dernier, cette commission a, au moyen d’une question écrite adressée à la ministre qui assure la tutelle du FIGA, lui a demandé de « motiver » la note de service qui suspend le directeur général du FIGA, a laissé entendre Maurice Mavoungou. 

« La réponse nous est revenue le 20 mars. La commission s’est retrouvée pour traiter la réponse écrite de Madame la ministre. Sa réponse était appuyée des pièces qui devraient nous convaincre de la nécessité de suspendre le directeur général du FIGA. Suite à cet examen, la commission n’a pas été satisfaite des éléments de réponses venus du gouvernement », a-t-il déclaré.

Créé par la loi n°23/2019 du 5 juillet 2019, le FIGA est un établissement public administratif d’appui au développement des très petites, petites et moyennes entreprises et de l’artisanat aux services financiers et non financiers. 

A ce titre, il a pour missions entre autres de soutenir les projets de création d’entreprises et de l’artisanat dans le montage des dossiers financiers, en particulier les plans d’affaires ; garantir les crédits d’investissements consentis par les établissements bancaires et de crédits aux très petites.

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