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Suspension des activités de METSSA Congo à Vindoulou par la ministre de l’Environnement

Ce lundi 17 juin, la ministre de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, a pris une mesure drastique en suspendant totalement les activités de Metssa Congo, une société de recyclage située à Vindoulou, dans le 4ème arrondissement de Pointe-Noire. Cette décision intervient en réponse aux risques majeurs que fait peser l’usine sur la santé publique et l’environnement.

Dans sa note officielle adressée au responsable pays de Metssa Congo, la ministre a invoqué la Loi n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement en République du Congo, ainsi que le rapport de la visite technique des installations réalisée le 15 avril 2024.

“Faisant référence au rapport de la visite technique de vos installations classées, et considérant la situation de risque majeur avéré de l’impact de vos activités pour la santé de l’homme et pour l’environnement ainsi que l’urgence des mesures qu’elle impose, j’ai décidé de la mesure de suspension totale de vos activités jusqu’à nouvel ordre, conformément aux textes en vigueur., peut-on lire sur la note officielle de la ministre de l’Environnement. 

La décision de la ministre a été bien accueillie par Amnesty International, qui avait publié un rapport le 4 juin dernier détaillant les effets néfastes des activités de Metssa Congo sur l’environnement et la santé des populations locales. 

Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, a salué cette décision : « Nous nous félicitons de la décision de suspendre les activités de Metssa Congo à la suite de la publication le 4 juin de notre rapport qui décrit les effets potentiels de ces activités sur l’environnement et la santé des populations locales.« 

Depuis des années, les habitants de Vindoulou, à Loandjili, se plaignaient des fumées nocives émanant de l’usine de Metssa Congo, située à seulement 50 mètres d’une école. L’usine produit des barres de plomb destinées à l’exportation. Le rapport d’Amnesty International avait révélé que Metssa Congo n’avait réalisé aucune étude d’impact environnemental avant son installation en 2013, enfreignant ainsi la législation congolaise.

En 2023, des échantillons de sang prélevés sur 18 personnes, dont des enfants vivant à proximité de l’usine, ont été analysés par un laboratoire indépendant avec le soutien d’Amnesty International. Les résultats ont montré des concentrations de plomb bien supérieures aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Malgré cela, l’entreprise avait affirmé que les fumées émanant de son usine n’étaient pas toxiques.

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