L’UE fait un don de plus de 3,2 milliards FCFA pour la professionnalisation de la police congolaise
Ce jeudi 19 mai, la République du Congo et l’Union Européenne (UE) ont signé trois conventions de financement dont celle portant sur la professionnalisation de la police congolaise. Cette dernière s’appuie essentiellement sur le respect des droits humains en milieu carcéral.
Rigobert Roger Andely et Giacomo Durazzo, respectivement, ministre congolais des Finances et Ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Congo ont eu une séance de travail ce jeudi 19 mai à Brazzaville.
Les deux hommes ont signé trois accords de financement, d’un montant global de 25 millions d’euros dans le cadre de la coopération entre la République du Congo et l’Union européenne.
L’un des accords porte sur le financement par l’UE de 5 millions d’euros soit plus de 3,2 milliards de F CFA « pour prévenir toute forme de torture et de traitement dégradant ou inhumain, en appuyant la professionnalisation de la Police congolaise et la mise en place de commissariats ‘’modèles’’ », rapporte le Service de presse du ministère des Finances.
Ce projet comportera des mesures de renforcement du contrôle démocratique et institutionnel de l’action de la Police et du respect des victimes et des droits des personnes faisant l’objet d’une privation de liberté, mais également des mesures de formation des effectifs et de réhabilitation ou de rénovation des bâtiments des commissariats sélectionnés, ainsi que leurs équipements.
La cérémonie s’est déroulée en présence de deux autres membres du gouvernement congolais. Il s’agit du ministre de la Sécurité et de l’ordre public, Raymond Zéphirin Mboulou, et son collègue de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo.
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Les deux autres conventions signées lors de cette rencontre portaient sur la transformation numérique au Congo et les mesures transversales au partenariat entre le Congo et l’UE.
Les bavures policières n’ont cessé de défrayer la chronique dans le pays, un sujet qui a d’ailleurs interpellé le parlement congolais. Le 3 mars dernier, le ministre de la Sécurité et de l’ordre public, Raymond Zéphirin Mboulou était auditionné par la Commission défense et sécurité du Sénat sur les actes de tortures perpétrés contre les civils par certains agents des forces de l’ordre.