Le gouvernement « surpris » par la sortie des Évêques du Congo
Le gouvernement par le truchement de son porte-parole, Thierry Moungalla, a réagit à la récente déclaration des Évêques du Congo. Une déclaration incendiaire des évêques contre le gouvernement qui intervient à quelques semaines de l’élection présidentielle.
« Le gouvernement s’étonne à la fois du moment auquel intervient cette déclaration des Évêques, et la forme et parfois même la brutalité de certaines affirmations », c’est ainsi que le porte-parole du gouvernement, interviewé par RFI, a introduit son propos. Thierry Moungalla affirme qu’un certain nombre de faits dénoncés par les Évêques ne correspondent pas à la situation du pays.
Revenant sur les grands thèmes abordés par les évêques dans leur déclaration notamment la question de l’organisation des élections, la transparence électorale, l’alternance, et la lutte contre la corruption entre autres, le porte-parole du gouvernement a battu en brèche tout ou partie des affirmations des hommes d’église dénonçant au passage la gravité de certaines accusations.
Le gouvernement surpris de ce qui, dit-il, serait une sortie de l’église « de son rôle habituel qui est celui de considérer que tous ses fidèles ne partagent pas forcément la même position politique », a invité les prélats à peser de leur influence pour participer à la manifestation de l’expression démocratique. « Nous attendons des évêques dans leur rôle apostolique et citoyen qu’ils appellent leurs fidèles à aller assister et participer à la révision des listes », a suggéré le porte-parole du gouvernement.
Les autorités qui entendent maintenir le calendrier électoral comme l’a rappelé Thierry Moungalla lors de cet entretien, font face à une contestation de la part d’une partie de l’opposition qui a décidé de boycotter le scrutin de mars 2021.