YAO CORP : « Le réseau de fibre optique qui nous a été concédé est distinct de celui de Congo Telecom »
Après la communication de l’intersyndicale de l’entreprise Congo Telecom le 11 décembre suivi d’un mouvement d’humeur observé par les agents de ladite société, ce début de semaine, la parole était revenue au ministre des Postes et Télécommunication. A la faveur d’un point de presse, Léon Juste Ibombo apporté un « recadrage » dans l’affaire de la concession de la fibre optique. Ce mardi 15 décembre, le communiqué de presse de l’autre partie prenante de cette affaire, l’entreprise Yao Corp est parvenu à notre rédaction. Nous publions in extenso ledit communiqué de presse.
Suite à l’assemblée générale organisée le jeudi 11 décembre 2020 par les travailleurs de Congo Telecom pour exiger le retrait du contrat de concession de la fibre optique concédée au Groupe YAO CORP, à travers sa filiale dédiée, Silicone Connect, nous nous exprimons pour rétablir les faits et éclairer les syndicalistes de Congo Telecom ainsi que l’ensemble de la population congolaise.
Le Groupe YAO CORP et sa filiale Silicone Connect tiennent à souligner que le projet de mise en concession du réseau de fibre optique par l’entreprise Energie Electrique du Congo (E2C), est antérieur à l’implication de YAO CORP dans ce processus. En effet, dès 2015, la E2C avait lancé une réflexion sur la valorisation de ce réseau appartenant à l’Etat congolais et construit sur ses infrastructures. L’une des principales conclusions de cette réflexion était la mise en concession du réseau auprès d’opérateurs privés.
Plusieurs réunions avaient été organisées entre E2C et Le Régulateur au sujet de cette mise en concession. Le Directeur Général d’alors, Yves Castanou, et ses principaux collaborateurs avaient contribué à la réflexion et apporté leur plein soutien à cette option de valorisation du réseau de fibre optique.
Intéressé par ce projet qui rentre dans sa vision d’être un partenaire au développement, YAO CORP a monté une équipe projet composée d’experts locaux et internationaux, qui durant deux ans, a travaillé d’arrache-pied.
Nous avons pris part à la consultation restreinte organisée par les Pouvoirs Publics auprès de divers opérateurs susceptibles d’être en mesure de gérer une infrastructure de cette nature. Toutes considérations prises en compte, notamment qu’un opérateur congolais réunissait les qualifications requises, ont conduit les autorités congolaises à désigner YAO CORP comme concessionnaire du réseau de fibre optique. Le contrat de concession a donc été signé le 25 septembre 2020.
Pour ce qui concerne les protestations du Directeur Général de Congo Telecom contenues notamment dans le courrier n° 0852/CT-DG/20 du 4 novembre 2020, adressé à son Ministre de tutelle, à divers membres du Gouvernement et aux Institutions de la République ; protestations d’ailleurs largement reprises par les syndicalistes de Congo Télécom :
Le groupe YAO CORP et sa filiale dédiée, Silicone Connect, tiennent à rappeler à ces compatriotes syndicalistes et à l’opinion que depuis le 26 mai 1997, par la loi 14-97, le Gouvernement congolais a acté la libéralisation du secteur des télécommunications, introduisant ainsi le libre jeu de la concurrence. Les services dits à valeur ajoutée (téléphonie mobile, fourniture de services internet, opérateurs d’infrastructure, etc.) peuvent désormais être fournis par les opérateurs privés autorisés. Affirmer que « …la taille du marché congolais ne permet pas la coexistence de deux sociétés compétitives de gestion et de commercialisation d’un réseau de fibre optique de transport … » ou encore « …qu’aucune entreprise en dehors de Congo Telecom ne peut se voir confier la gestion et la commercialisation d’un réseau de fibre optique au Congo … » est en totale contradiction avec la loi du 26 mai 1997.
Par ailleurs, plusieurs opérateurs gèrent et commercialisent déjà de tels réseaux dans notre pays. Il existe en effet au Congo de multiples réseaux de fibre optique :
- Le réseau de fibre optique sous-terrain de Congo Telecom, le plus étendu, couvrant le territoire national ;
- Le réseau de l’Etat construit sur les infrastructures aériennes de E2C, aujourd’hui attribué en concession à YAO CORP ;
- Le Central African Backbone (CAB) Congo – Gabon est concédé à MAMB Services qui est également un opérateur privé congolais ;
- Le réseau de fibre inter-administration (FIA) construit par le Ministère des Finances ;
- Le réseau de fibre optique du Groupe Vivendi Africa (GVA), lui-même opérateur privé …
Ainsi, contrairement aux informations données aux salariés de Congo Telecom et à l’ensemble de la population congolaise, le réseau de fibre optique concédé à YAO CORP est distinct de celui de Congo Telecom. Congo Telecom ne perd donc rien avec l’attribution de la concession à YAO CORP. Mieux, ce réseau lui est techniquement accessible et lui apporte redondance. Congo Telecom sera toujours libre d’y faire transiter son trafic !
Le groupe Congolais YAO CORP, crée en 2013, est présent dans les Services Financiers (Banques & Assurances), la Promotion Immobilière, l’Hôtellerie, le Bâtiment & Travaux Publics, les Produits Pharmaceutiques et désormais dans les Télécommunications.
Avec l’ensemble de nos collaborateurs et nos salariés, nous entendons apporter le meilleur de l’expertise dans tous les métiers dans lesquels nous sommes investis.
YAO CORP, au travers de sa filiale Silicone Connect, tient à rassurer l’opinion nationale qu’il a, dans son plan de développement stratégique, le recrutement de plus de 100 collaborateurs directs, femmes et hommes congolais, avec un plan de formation répondant au corps du métier. L’activité va indirectement créer près de 1000 emplois.
Notre ambition est d’insuffler une dynamique nouvelle sur le marché de l’infrastructure de fibre optique. Nous entendons chercher des solutions techniques inédites et nouer des partenariats stratégiques avec d’autres réseaux, nationaux et internationaux, pour développer les “autoroutes numériques” du Congo et ancrer ainsi notre pays comme un acteur majeur de la sous-région.