Politique

Congo-Brazzaville : la concertation politique de Madingou fait jaser au sein de l’opposition radicale

L’annonce de la tenue d’une concertation politique à Madingou fait jaser dans l’opposition radicale congolaise. Elle y voit une manœuvre visant « à distraire l’opinion nationale et internationale ».

Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou a le 22 octobre dernier convié toutes les composantes politiques congolaises à prendre part courant novembre 2020, à une concertation politique à Madingou, dans la Bouenza, prélude à l’élection présidentielle de 2021. 

Depuis lors, l’opposition congolaise dite radicale multiplie des déclarations vis-à-vis de cette annonce gouvernementale. Pour Claudine Munari, présidente de la Fédération de l’opposition congolaise (Foc), la rencontre de Madingou comme celles d’Ewo en 2011, de Sibiti en 2015 et Ouesso en 2017 est un « rituel », d’ores et déjà vouée à l’échec. 

« Pour la Fédération, il s’agit d’un énième concertation dans le but sera de distraire l’opinion nationale et internationale pour ainsi donner l’impression dune volonté de description du climat politique et de recherche de conditions d’organisation d’élections crédibles, transparentes et apaisées. », déclare-t-elle.

Même son de cloche du côté du Collectif des partis de l’opposition (CPOC) représenté par Mathias Dzon, Christophe Moukouéké et Raymond Serge Mviri.  

Pour Mathias Dzon, le choix de Madingou est étonnant au vu des démarches logistiques qu’il impose. Selon lui, les salles de conférence réquisitionnées pour l’événement « ne peuvent pas abriter un nombre important des participants », et la tenue de la concertation à Madingou aura une « incidence financière énorme ». 

Pour Paulin Makaya président de l’Upc dissout, la rencontre de Madingou n’est pas pris en compte par son parti. « Ce qui se passe à Madingou est un non événement, et nous attendons le véritable dialogue inclusif. », affirme-t-il.

Au regard de ce précède, l’opposition congolaise demande un « véritable dialogue inclusif » avec la participation de la communauté internationale en lieu et place de la concertation politique de Madingou

Un avis que partage notamment Claudine Munari et Mathias Dzon. Pour ces deux personnalités, l’implication de la Communauté internationale et la libération de prisonniers politiques sont des conditions sine qua non pour l’organisation dudit dialogue pour sortir le pays dans une « crise multidimensionnelle » : politique et socio-économique. 

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