Préoccupations et propositions de mesures pour faire face à la crise. La délégation de l’Union Patronale et Interprofessionnelle du Congo (Unicongo) n’a pas manqué le rendez vous de Brazzaville où elle était attendue pour en débattre.
Il devenait impérieux que les deux parties se rencontrent pour évaluer les préoccupations des entreprises congolaises dans ce difficile contexte économique lié à la pandémie du coronavirus. Après sollicitation, Alphonse MISSENGUI, président d’Unicongo, a rencontrer le ministre de l’économie Gilbert ONDONGO ce vendredi 03 mars.
Le président de la principale union patronale a, à cet effet, égrainé sommairement les difficultés ainsi que les principales propositions de mesures pensées par l’organisation patronale contenues dans la fiche technique élaboré par l’union soumises aux autorités.
Il s’agissait entre autres de « l’assouplissement de la procédure de mise en chômage technique pour permettre aux entreprises d’ajuster systématiquement l’effectif du personnel au niveau réelle d’activité, de traverser la tempête et de préserver les possibilités de relance après la pandémie au niveau social et du décalage ou du report des prochaines échéances fiscales et sociales (impôts et taxes, TSS et acomptes d’IS,patente), suite à la baisse d’activité générée par le COVID 19 et à ses répercussions sur la situation financière des entreprises au niveau fiscale et des cotisations sociales. »
Au cours de cette même réunion, d’autres enjeux d’actualités ont aussi été évoqué, le cas préoccupant du secteur bancaire congolais qui se résume en « un besoin urgent de liquidité en vu de soutenir la régularité des approvisionnements. » tel qu’évoqué par André COLLET Directeur Général de la BCI.
La mesure de confinement général des populations sujette à de nombreuses interprétations s’est aussi invitée aux débats, notamment sur la disparité observée dans la délivrance des attestations de dérogation de circulation à Brazzaville et Pointe-Noire.
Dans la seconde localité, ce document est délivré par la police et non l’employeur comme contenu dans l’arrêté du ministère de l’intérieur. Ce qui, a n’en point douter, soumet de nombreux employés à de multiples tracasseries. En réponse à cette préoccupation, le ministre de l’économie a précisé « qu’il ne revenait pas à la police de les signer.» avant de promettre d’en parler à son collègue de l’intérieur pour « qu’il mette un terme à cette dérive. »
Le secteur privé congolais fortement affecté par la baisse des cours du baril de pétrole et l’accumulation de la dette intérieure entre dans cette crise très affaibli. Le président de la principale union patronale congolaise l’a fait savoir au Ministre ONDONGO qui est par ailleurs président de la Task Force instituée par le Chef de l’Etat.