Justice

Des ONG jugent « arbitraires » les inculpations d’Alexandre Ndzabana et Christ Dongui

Une dizaine d’organisations non gouvernementales (ONG) pour la défense des droits humains dénonce les inculpations « arbitraires » du docteur Alexandre Ndzabana et Christ Dongui, deux acteurs de la société civile congolaise. 

Dans un communiqué conjoint rendu public ce 8 avril, une dizaine d’organisations non gouvernementales (ONG) pour la défense des droits humains dont l’OCDH et Tournons La Page se sont adressées au Parquet de Brazzaville au sujet des inculpations de deux activistes. 

Le Dr Alexandre Ibacka Dzabana, membre de la Plateforme des ONG des droits de l’Homme et de la démocratie arrêté le 11 mars dernier à Brazzaville et le militant pro-démocratie Christ Dongui du Mouvement citoyen Ras Le Bol, arrêté le 25 mars 2021, ont été présentés devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Brazzaville ce 8 avril et placés sous mandat de dépôt pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». 

Un chef d’accusation jugé « fallacieux » par ces organisations, qui interpellent de ce fait le parquet de Brazzaville à être « transparent » et « impartial » lors des audiences. 

« Les procès-verbaux de la CID [Centrale d’Intelligence et de la documentation, ndrl] étant considérés comme de simples renseignements, l’occasion est donnée aux juges du parquet de corriger les agissements contraires aux lois et règlements de la République mais aussi aux conventions et traités régionaux et internationaux ratifiés par la République du Congo en matière de respect des droits humains. », renseigne la correspondance. 

Ces ONG estiment que les détentions de leurs collègues ont été « arbitraires », et que la durée de leurs gardes à vue n’était « pas respectée »Ce qui « constitue une raison légitime pour qu’ils soient libérés. », précise le courrier. 

Les deux accusés devraient comparaître ce vendredi 9 avril devant les juges du parquet pour une audition sur le fond des faits qui leur sont reprochés.

Les ONG signataires de ce communiqué, appellent une fois de plus les autorités congolaises à « libérer tous les défenseurs des droits humains et les acteurs de la société civile arbitrairement détenus dans le pays. », peut-on lire sur le communiqué. 

En rappel, le 29 mars dernier, 14 organisations congolaises, françaises et internationales demandaient la libération des acteurs de la société civile « détenus arbitrairement ».

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