Nouvelle pénurie de carburant à Brazzaville
La ville de Brazzaville est à nouveau confrontée depuis plusieurs jours à une pénurie de carburant, mettant en difficulté tous les automobilistes et une partie de la population.
Des longues files d’attente sont constatées devant la quasi-totalité des stations-services de la capitale de la République du Congo, Brazzaville depuis plus de trois jours.
Cette situation est due à une pénurie de carburant qui met à mal les automobilistes (chauffeurs de bus et de taxis, particuliers et autres) de Brazzaville obligés d’attendre pendant de longues heures voire toute une journée pour espérer obtenir cette denrée.
« Depuis plus de trois jours, nous dormons à la station faute de carburant, il y a des véhicules qui viennent livrer, mais nous avons toujours du mal à obtenir le carburant », explique un chauffeur de taxi.
Le constat fait par les chauffeurs de transport en commun est que les rares livraisons faites, bénéficient aux conducteurs de véhicules appartenant à des particuliers et aux “Kadhafi”, vendeurs clandestins de carburant, qui seraient servis en priorité, assurent-ils.
Ces derniers, profitant de la rareté du produit revendent le litre d’essence à 800 francs CFA voire 1000 francs CFA contre 595 francs CFA, le prix officiel du litre à la pompe.
La situation paralyse une partie du transport urbain, entraîne l’augmentation du prix du transport et le phénomène de morcellement de trajet encore appelé «Demi-terrains».
Aucune explication officielle n’a encore été donnée sur cette pénurie. Le carburant produit par la Congolaise de Raffinage (CORAF) à Pointe-Noire est acheminé vers Brazzaville par route ou par chemin de fer.
D’après le média «Xinhua», les nombreux dysfonctionnements sur le Chemin de fer Congo Océan (CFCO) seraient à l’origine des pénuries récurrentes de carburant à Brazzaville.