Un appareil d’Air France qui devait rapatrier dimanche des Français vers Paris a été endommagé par des tirs de Kalachnikov dans la nuit de samedi.
« Un Airbus A330 de la compagnie a été endommagé suite à un incident sur le tarmac de l’aéroport de Pointe-Noire » indique le communiqué d’Air France à l’Agence Française de Presse (AFP).
Un vol commercial dérogatoire assuré par la compagnie Air France était prévu dimanche dernier à 10 heures. Ce vol, au départ de Pointe-Noire, avait pour but de « faciliter le retour » des français dans leur pays.
Arrivé samedi en fin d’après-midi, l’appareil était parqué sans passager ni équipage, sous la surveillance de la Gendarmerie du Transport Aérien et d’un prestataire de sûreté d’air France quand l’incident s’est produit.
Une altercation entre deux agents de la Direction générale de la sécurité du territoire (DGST) serait à l’origine de l’incident d’après les précisions de l’AFP. Selon les témoignages recueillis localement, ce serait un élément de la Gendarmerie le responsable du coup de feu. Les deux versions sont toutefois formelles, l’agent était sous l’emprise de l’alcool.
Les autorités congolaises ont tout de suite réagi, le ministre des Affaires Etrangères Jean-Claude Gakosso a reçu l’ambassadeur de France au Congo François Barateau dans la journée de dimanche. Il a exprimé son profond regret aux autorités françaises à travers une correspondance adressée à son homologue Jean-Yves le Drian.
Au même moment, le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur le lieu de l’incident pour faire un constat de la situation.
La France par la voix de son diplomate a qualifié de « regrettable » cet incident qui ne remet pas en cause la qualité des relations de coopération entre les deux pays a-t-il précisé. François Barateau dit être convaincu de la détermination du gouvernement congolais à faire la lumière sur cet événement afin que chaque partie en tire les enseignements nécessaires.
Air France dit avoir déposé plainte pour les dommages causés à l’avion.