Plus de 171 milliards F CFA pour atténuer les effets de la crise alimentaire
Le Conseil des ministres tenu le 17 juin dernier a adopté un projet de décret portant approbation du Plan de résilience sur la crise alimentaire, pour la période 2022-2023. Il s’élève à la somme globale de 171 milliards 205 millions de F CFA pour l’ensemble des actions y relatives.
L’ « économie peu diversifiée » du Congo et sa « forte dépendance aux importations alimentaires » ont fortement impacté le panier de la ménagère par l’augmentation des prix des denrées de première nécessité ces derniers mois.
Face à l’urgence de remédier à cette situation, les autorités gouvernementales ont élaboré un plan de résilience qui prévoit des mesures et actions, disent-elles, susceptibles d’ « atténuer dans le court terme » les impacts de cette crise.
Ainsi, ce plan a été soumis le 17 juin dernier à l’examen et adoption des membres du Conseil des ministres.
Structuré en 5 axes stratégiques, ce plan vise la promotion d’une politique de substitution aux importations ; la facilitation du transport des produits de base depuis leur bassin de production vers les centres de consommation ;
Cette stratégie s’appuie également sur la stabilisation des prix des produits alimentaires et agricoles essentiels ; l’appui aux producteurs locaux ; et l’application rigoureuse des mesures administratives, fiscales et parafiscales.
La mise en œuvre de ces mesures a été évaluée ainsi qu’il suit : 46 milliards 645 millions de frs CFA pour les mesures d’application immédiate ; 72 milliards 655 millions de frs CFA pour les mesures de court terme ; 51 milliards 905 millions de frs CFA pour les mesures à moyen terme, soit un total de 171 milliards 205 millions de frs CFA pour l’ensemble du plan de résilience.
Après examen et discussion, les participants ont approuvé le projet de décret portant approbation du plan de résilience sur la crise alimentaire, pour la période 2022-2023.
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Notons que la reprise de l’activité économique mondiale, à la suite de la crise sanitaire de covid-19, relève qu’il était prévu une relance du taux de croissance de l’ordre de 3,7% en 2021 et de 4,5% en 2022 en Afrique subsaharienne, a indiqué la ministre de l’Economie et du plan, Ingrid Ebouka-Babackas
Ces perspectives ont été hypothéquées par les événements de la crise ukrainienne provoquant un choc économique caractérisé par une flambée des prix des hydrocarbures, des denrées alimentaires (céréales) et des intrants agricoles. Une situation qui pèse sur le solde extérieur et budgétaire des pays africains importateurs de produits de base dont le Congo.