La protection et la promotion des personnes vivant avec handicap ne sont pas effectives au Congo
« La situation des personnes vivant avec handicap en République du Congo est alarmante ». Ce sont les propos tenus par le coordinateur du collectif des organisations des personnes vivant avec handicap du Congo, Donatien Ibassa à l’issue d’un atelier de sensibilisation organisé par ladite plateforme.
Le collectif des organisations des personnes vivant avec handicap du Congo a organisé ce vendredi 26 novembre à Brazzaville à la maison de la société civile un atelier de sensibilisation des parties prenantes sur les résultats de l’enquête menée par ledit collectif.
Les résultats de l’enquête réalisée par ce collectif ont révélé que la mise en application de la loi du 22 avril 1992 portant statut, promotion et protection de la personne handicapée au Congo n’était pas effective.
Dans son article 13 cette loi prévoit que des textes d’application devraient être pris pour préciser comment les personnes vivant avec handicap devaient accéder aux avantages et aux aides sociales garanties par cette loi.
Malheureusement, « depuis 1992 aucun texte d’application n’a été pris et donc n’est pas déployé. Les personnes vivant avec handicap n’accèdent pas à toutes les garanties prévues par cette loi », a déclaré Donatien Ibassa.
Le gouvernement à travers le ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire avait pris l’engagement depuis 2017 de revisiter cette loi en tenant compte des évolutions au niveau international notamment de la ratification par le Congo de la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées.
« Ce projet de loi a été initié dans une opacité totale parce que nous, société civile, les organisations des personnes vivant avec handicap et celles qu’elles appuient n’ont pas été impliquées dans le processus d’élaboration de ce projet de loi », a déploré Donatien Ibassa.
Le 22 novembre dernier, les membres de la plateforme des organisations des personnes vivant avec handicap s’étaient réunies en assemblée générale extraordinaire pour dénoncer les manquements observés de leur recrutement à la Fonction publique.