La défécation en plein air encore pratiquée par 470 000 Congolais
À l’occasion de la célébration, le 19 novembre, de la journée mondiale des toilettes placée sous le thème « l’assainissement durable et le changement climatique. » Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a exhorté les Congolais à mettre fin à la défécation à l’air libre.
Micaela Marques de Sousa, représentante de l’agence onusienne au Congo, a déclaré ce jeudi à Brazzaville, l’importance et l’urgence d’apporter une solution à la problématique de la défécation en plein air qui concerne plus de 470 000 Congolais.
« La défécation en plein air est un dilemme social préjudiciable à la santé, à l’éducation et à la nutrition des enfants. L’impact psychologique affecte particulièrement les femmes et les filles, qui sont privées de leur sécurité et de leur dignité », a déclaré Marques de Sousa à l’occasion de cette date commémorative.
L’agence onusienne qui se dit engagée au Congo pour aider la population à réformer ses habitudes et prendre conscience de la nécessité de construire des toilettes saines et dignes, a engagé un programme dans les départements où le taux de défécation à l’air libre est supérieur à 30%. Il s’agit entre autres des départements de la Lékoumou et des plateaux.
L’objectif, indique le représentant adjoint de l’UNICEF Andres Lopes, est de déclarer ces deux départements exempts de défécation en plein air d’ici la fin de 2021. Plus largement, l’UNICEF entend éradiquer cette problématique nationale d’ici 2025.
La célébration de la journée mondiale des toilettes 2020 a été l’occasion pour l’Unicef d’énumérer les difficulté rencontrées cette année, notamment en raison de la crise sanitaire du Covid-19, mais aussi de la crise humanitaire suite aux inondations qui ont touché le nord du pays où 140 000 personnes se sont retrouvées en situation de détresse.
Toutefois, l’agence assure des perspectives encourageantes, consécutives aux efforts fournis ces dernières années qui ont permis à plus de 45 000 personnes de jouir de leur droit à un assainissement amélioré.
«Le taux d’accès à l’assainissement de base est de 27% en milieu urbain contre 6% en milieu rural. Au cours des cinq dernières années, la République du Congo a fait des progrès significatifs dans l’approvisionnement en eau, 7 personnes sur 10 ayant un accès de base. Cependant, les progrès sont encore limités en matière d’assainissement », a noté Andres Lopes, représentant adjoint de l’UNICEF au Congo.