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Eni Congo sous la menace d’une suspension d’activités ?

Plongée dans une affaire de « corruption », le géant pétrolier italien Eni est sous la menace d’une suspension de production en République du Congo, selon le renommé quotidien italien Corriere della Sera. Le journal précise que c’est pour des besoins d’enquête préliminaire que le ministère Public et une commission d’enquête du Parlement demandent l’arrêt provisoire de la production pétrolière pendant deux (2) ans.   

Dans l’une de ses parutions du mercredi, 9 septembre 2020, le quotidien italien Corriere della Sera évoque une crise au sein de la multinationale Eni. La société est accusée d’être à l’origine d’une « vaste corruption internationale » en 2015 sous le règne de Roberto Casula, responsable Eni de l’Afrique subsaharienne.  

A la demande du ministère Public et d’une commission parlementaire chargée de ce dossier, le Parquet de Milan a annoncé la suspension de la production pétrolière pendant deux (2) ans des puits « Marine VI et VII » au Congo, des champs évalués à 400 millions de dollars, rapporte Corriere della Sera

Un arrêt provisoire d’activités pour « éclaircir l’opacité organisationnelle d’Eni qui n’a pas pu empêcher en 2015 que son chef de zone, Roberto Casula, opère une vaste corruption internationale. », renseigne le média italien.

La justice italienne et le Groupe Eni ne sont pas sur la même longueur d’onde. La société est montée au créneau pour dénoncer cette grave accusation, indiquant qu’elle n’est pas impliquée dans des « activités de corruption », et la juge  » totalement infondée ». 

Si cette suspension venait à se confirmer, il y a lieu de se poser la question concernant l’avenir des employés d’Eni Congo et des compagnies sous traitantes de l’entreprise italienne. L’activité économique congolaise déjà durement frappée par la chute du prix de baril de pétrole et la crise sanitaire du Coronavirus pourrait-elle supporter un tel choc ? La question reste en suspens. 

Soulignons, que le groupe Eni est actuellement engagé dans une bataille juridique contre le gouvernement nigérian qui l’accuse d’avoir versé des « pots-de-vin » pour l’obtention de droits d’exploration. Le procès est en cours à Milan, en Italie. 

 

 

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