Congo – RDC : les travaux du pont route rail vont-ils enfin démarrer ?
Les travaux de construction du pont qui va relier Brazzaville et Kinshasa pourrait enfin débuter en 2021. La question a à nouveau été évoquée au cours de la rencontre à Brazzaville, entre les ministres chargés de l’Aménagement des deux pays, le 14 août dernier.
Débutées en décembre 2013, les études pour la construction du pont route-rail (PRR) entre Brazzaville et Kinshasa n’ont toujours pas débouché sur le démarrage de ce chantier titanesque. Ce, malgré l’annonce par le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), le Dr Akinwumi Adesina du calendrier de démarrage des travaux de construction initialement arrêté à août 2020.
Une table ronde de bailleurs de fonds à l’initiative de la CEEAC et la BAD, qui visait à lever 20 milliards d’euros pour financer plusieurs projets d’intégration régionale dont celui du PRR, n’a pu se tenir à Brazzaville le 19 mars dernier, à cause de la survenance du Covid-19 en République du Congo.
Dans le même temps, la République démocratique du Congo, s’était ravisée sur ses priorités dans la réalisation du PRR, la vice-première ministre en charge du Plan, Elysée Munembwe, reportait même à 2023 le lancement desdits travaux.
« Le Pont-route-rail n’a pas de sens pour nous, si nous n’avons pas notre port en eau profonde, si nous n’avons pas notre chemin de fer Kinshasa-Ilebo et si nous n’avons pas l’intégration de toute la République démocratique du Congo », affirmait-elle.
La rencontre du vendredi 14 août 2020 à Brazzaville entre Jean Jacques Bouya et son homologue de RDC, Mwabilu Mbayu Mukala, aura donc permis de repréciser les positions des deux parties, de prendre en compte les inquiétudes de la RDC, et aussi annoncer un éventuel démarrage des travaux en 2021.
« Nous avons pris toutes les dispositions pour que les partenaires économiques puissent s’intéresser aux autres projets intégrateurs tels que le port de Matadi, afin de créer la cohérence dans la réalisation des chantiers prévus. Ce projet tient à cœur nos deux chefs d’État », a annoncé le ministre Jean Jacques Bouya.
D’un montant global 550 millions de dollars, financés à 40% par la Banque africaine de développement, ce projet intégrateur symbole de la volonté de renforcement des relations de coopération entres les deux pays, n’attend désormais que la ratification du projet par les parlements des deux pays, et les financements.