Le déconfinement débattu à l’Assemblée nationale
Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, 2ème secrétaire de l’Assemblée nationale, a interrogé le gouvernement sur le fait d’avoir procédé au déconfinement au moment où le nombre de contaminations à la Covid-19 est en forte croissance dans notre pays.
Au cours d’une séance question-réponse placée sous l’autorité du président de la Chambre basse du Parlement, Isidore Mvouba, le gouvernement a échangé avec les députés sur les questions d’actualité.
Trois points ont été inscrits à l’ordre du jour, à savoir, la crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus Covid-19, les relations entre le Fonds monétaire international (FMI) et la République du Congo ainsi que la crise économique nationale.
A propos de l’incontournable sujet de l’heure, le Covid-19, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou a interrogé le gouvernement sur certaines des décisions prises dans le cadre de la gestion de cette crise. « Hier il y avait peu de contaminés et on était confinés. Au jour d’aujourd’hui le nombre de cas contrôlés positifs a augmenté. Mais pourquoi alors à ce moment-là déconfiner progressivement ? » a-t-il interrogé ?
Le premier ministre, Clément Mouamba qui a répondu à cette interpellation au nom du gouvernement, a reconnu « le risque de déconfiner tout en sachant que toute la discipline sur la riposte n’est toujours pas parfaitement au rendez-vous ». Toutefois, au vue des contraintes économiques, notamment la forte récession provoquée par le confinement entre autres, le gouvernement a décidé d’ « agir et préserver l’économie en même temps, tout en sachant qu’il faut assurer la santé. » a indiqué Clément Mouamba aux députés.
Selon les informations contenues dans le rapport de la Task-Force dévoilé par le Premier ministre lors de l’annonce du 2e palier du plan de déconfinement, le Congo enregistre à ce jour une forte récession économique avec un taux de croissance négatif compris entre 10 et 7%. À cela s’ajoutent une augmentation substantielle du nombre de personnes mises en chômage technique, et d’emplois supprimés.
L’Assemblée nationale en sa qualité de contrôleur de l’action gouvernementale entend pleinement endosser ses responsabilités.