“Les stratégies de lutte contre le piratage des contenus audiovisuels via internet” voici la thématique qui a réuni plusieurs professionnels, locaux et internationaux, de l’audiovisuel ce mardi 25 février 2020 dans un hôtel de la capitale.
Organisée par le conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), cette conférence qui s’attaque à une problématique d’actualité est d’une importance capitale tant les pertes liées aux manquements du secteur sont grands.
En effet, chaque année le piratage audiovisuel entraîne des pertes estimées à plus de 120 milliards de FCFA sur le continent. Un préjudice important pour les producteurs de contenus audiovisuels, mais également pour l’Etat qui perd ainsi d’importants revenus.
Une rencontre rehaussée par la présence du ministre de la communication et des médias Thierry Moungalla qui a assigné les conférenciers à une feuille de route résumant les attentes du gouvernement au sortir de cette conférence.
Les échanges quand à eux ont été riches en contributions, les conférenciers et les intervenants ont d’une part attiré l’attention des autorités congolaises sur l’importance de créer un cadre juridique et réglementaire qui prend en compte les évolutions liées au numérique, et la consommation des produits audiovisuels via Internet.
D’autre part, ils ont invité les mêmes autorités, au vue de l’urgence et des pertes enregistrées chaque jour par les opérateurs exerçant leur activité en toute légalité, à s’appuyer sur les textes protégeant les droits d’auteurs et droits voisins, et la légitimité d’organes tels que le CSLC pour prendre des actions de blocage de flux afin de limiter la diffusion d’oeuvres piratées.
La conférence s’est articulée autour de trois exposés majeurs, le premier concernait « l’approche conceptuelle du piratage du contenu audiovisuel via l’internet » développé par Antonin Bossoto enseignant-chercheur à l’Université Marien Ngouabi, « Les conséquences et moyens de lutte en Afrique » deuxième sujet traité par Béatrice Damiba, présidente de l’association Convergence, « Les instruments juridiques nationaux et internationaux » ont quant à eux été respectivement co-présentés par les Maîtres Djolani et Bloch.