La malnutrition s’est accrue au Congo ces 5 dernières années
Une étude sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle menée par le mouvement pour le renforcement de la Nutrition (Scaling Up Nutrition–SUN) rendue publique cette semaine, montre que la malnutrition a augmenté au cours de ces 5 dernières années dans notre pays.
Les resultats de l’étude sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans notre pays ont été publiés ce 4 octobre à Brazzaville par le mouvement Scaling up nutrition (SUN), en présence du du Secrétaire Général de la présidence de la République, Jean-Baptiste Ondaye.
L’enquête a été réalise sur 10 200 ménages et 7 703 enfants âgés de 0 à 59 mois. Cette étude démontre que la malnutrition a augmenté au Congo lors de ces cinq dernières années, avec pour épicentre les départements de Pointe-Noire, de la Lékoumou, des Plateaux et celui du Pool.
« On a noté l’insécurité alimentaire des ménages de 21 points au cours des cinq dernières années. Le retard de croissance chez les enfants s’est accentué de 6 points dans la même période, l’insuffisance pondérale s’est élevée de 3 points et la maigreur chez les enfants a baissé de 3 points », a déclaré le Dr Yolande Mvoumbo Matoumona, conseiller du chef de l’Etat à la Santé.
Toutefois, la couverture des interventions spécifiques à la nutrition s’est améliorée, touchant l’ensemble des départements, a souligné le conseiller du Chef de l’Etat.
Dans la lutte contre la malnutrition au Congo, les parties prenantes ont présenté la politique gouvernementale sur le volet nutritionnel. Selon, Dr Lambert Kitembo, l’exécutif entend, d’ici à 2030, assurer une société sans malnutrition sous toutes ses formes.
Par ailleurs, selon, l’Unicef, au Congo, les enfants issus des ménages les plus pauvres sont deux fois plus susceptibles d’être malnutris que ceux des ménages les plus riches. Plus de la moitié des enfants de 6 à 59 mois (67%) souffrent d’une anémie ferriprive.
Pour y remédier, l’agence onusienne soutient notamment le gouvernement dans la lutte contre le retard de croissance à travers le renforcement de la qualité et de la couverture des interventions de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) au sein du système de santé et dans les communautés.