« Programme français » l’arnaque des promoteurs d’établissements selon Collinet Makosso
Les écoles de “programmes français” qui pullulent à Brazzaville comme à Pointe-Noire ne le seraient que de nom, c’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire Anatole Collinet Makosso lors de son intervention par visioconférence dans une émission web ce dimanche 20 septembre.
Invité de la chaine web de la diaspora congolaise Ziana TV, Anatole Collinet Makosso est largement revenu sur le déroulement de l’année scolaire 2019-2020 marquée par l’arrêt prolongé des cours suite à la survenance du Covid-19 en République du Congo.
En marge de ce débat, il a évoqué la question des établissements se réclamant de “programme français” un gage de qualité pour certains, employé par plusieurs établissements privés qui serait selon le ministre de l’Enseignement un subterfuge pour appâter les parents d’élèves.
« Nous avons près de 4 000 écoles primaires privées. A ma connaissance, il ne devrait y en avoir aucune qui puisse se prévaloir de ce que “nous soyons” une école française ou que “nous ayons” un programme français » a martelé le ministre.
Un information surprenante quand on sait que certaines des écoles usant de cette “publicité mensongère” comme la qualifie le ministre, ont pignon sur rue, et que leur pratique commerciale trompeuse ne semble pas courir le risque de sanction.
Quoi qu’il en soit, la problématique soulève des questions fondamentales révélatrice du profond « complexe » très présent dans notre société. Certaines écoles, à Pointe Noire notamment, vont jusqu’à lancer des campagne de recrutement discriminatoires voire racistes, exigeant des institutrices « occidentales » ou « métisses ».
Le manque de confiance en notre système éducatif peut également être pointé. Le niveau des enseignants et apprenants des établissements publics est depuis quelques années sujet à discussion. À ce propos, le ministre de l’enseignement assurait lors du débat que les parents d’élèves congolais font de plus en plus confiance au système éducatif congolais.