La maltraitance des femmes congolaises lors du veuvage dénoncée
Le Conseil consultatif de la femme a organisé la semaine dernière une rencontre au cours de laquelle ont été réprouvées certaines pratiques de nos us et coutumes imposées aux femmes pendant les funérailles de leur conjoint.
Le Secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme a organisé un atelier d’écoute des femmes sur le thème de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, le 22 août dernier à Brazzaville.
Lors de ces travaux, les participants sont montés au créneau pour dénoncer certaines pratiques dont sont victimes les veuves. Des pratiques ancestrales jugées peu orthodoxes exigées par la belle-famille de la veuve.
« On peut prendre le cas le plus flagrant, du veuvage où la femme est infantilisée. Elle n’a plus droit à la parole, elle doit baisser les yeux. Les gens ne comprennent pas que le fait de baisser les yeux, vous avez un problème au niveau du cou, et même de la colonne vertébrale. Pendant des jours, elle doit rester dans cette position. », s’insurge, la Secrétaire exécutive du Conseil consultatif de la femme.
Autre fait dénoncé, celui des familles qui exigent d’importantes sommes d’argent à la femme endeuillée sous prétexte que cette dernière touchera une pension de veuvage. Des exigences sans scrupules en dépit de la douleur de la veuve auxquelles Antoinette Nkebi veut mettre un terme.
La rencontre a permis de recenser un chapelet de déviances constatées dans l’application de nos us et coutumes. Le Conseil consultatif de la femme entend transmettre un plaidoyer aux autorités compétentes, afin qu’elles contribuent à améliorer la condition de la veuve en République du Congo.
Créé par l’article 232 de la Constitution du 25 octobre 2015, le Conseil consultatif de la femme émet des avis sur les questions liées à la condition de la femme. Il fait également au Gouvernement des suggestions visant à promouvoir l’intégration de la femme au développement.