Lors de l’audience solennelle de rentrée judiciaire de la cour suprême, qui s’est déroulée ce lundi 15 janvier au Palais des congrès de Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, a prononcé un avertissement solennel contre toute forme de “justice hâtive et précipitée”, qu’il associe souvent à des “desseins inavoués”.
Dans son discours inaugural, le président du Conseil supérieur de la magistrature a exprimé ses inquiétudes face à une justice expéditive, soulignant l’impératif d’une justice répondant aux attentes du peuple congolais ainsi qu’à celles de tous ceux ayant élu domicile au Congo.
“Je proscris sans réserve une justice hâtive et précipitée, souvent aux desseins inavoués. Ce n’est pas cette justice que l’Etat congolais attend pour son peuple et tous ceux qui ont choisi notre pays comme terre d’accueil”, a-t-il déclaré.
L’appel à une gouvernance juridique et judiciaire exemplaire n’a pas été omis : “Une justice libre, indépendante, juste et équitable, rendue par des magistrats, à tous égards, dignes de confiance, demeure une quête permanente qui privilégie uniquement le triomphe de la règle de droit.”
L’audience a également été marquée par les interventions du premier président de la Cour suprême, Henri Bouka, du procureur général près la Cour suprême, Théophile Mbitsi, et du bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Maitre Claude Coelho.