Société

Près de cinq cent corps abandonnés dans les morgues de la commune de Brazzaville

Dans un entretien accordé aux « Dépêches de Brazzaville » le président de l’Union des syndicats des mairies du Congo (Usymco) Bertin Essami, a vivement dénoncé un phénomène devenu récurrent dans les morgues à Brazzaville celui de l’abandon des corps par les proches des défunts.

Dans le cadre d’une audience qui leur a été accordée par Pierre Ngolo, président du Sénat, le 3 mars dernier à Brazzaville, l’Union des syndicats des mairies du Congo (Usymco) a plaidé pour l’amélioration des conditions de travail des agents des mairies de l’ensemble du pays. 

Une occasion pour le président de ce syndicat Bertin Essami de dénoncer un certain nombre de mauvaises pratiques liées à la gestion de ces administrations. Il a notamment dénoncé à Brazzaville, la récurrence de cas d’abandon des corps des défunts due au coût exorbitant des inhumations. 

« Des corps abandonnés dans les morgues qui sont de nos jours au nombre de quatre cent soixante-treize (473) dont trois cent quatre-vingt-deux (382) à la morgue municipale, cinquante-sept (57) à Makélékélé et trente-quatre (34) à Talangaï » détaille-t-il.

Selon Bertin Essami, l’espace de moins en moins disponible dans les cimetières publics de la commune de Brazzaville est une épine sous le pieds des familles aux revenus modestes qui ne sont pas en mesure d’assurer une fin digne à leurs proches. « D’ici à quelques jours, on ne parlera plus de cimetière public à la mairie de Brazzaville. La population est obligée de se rabattre aux cimetières privés où elle est contrainte de débourser d’énormes sommes d’argent », précise t-il.

La mairie de Brazzaville entreprendrait actuellement apprend-on des démarches pour pallier cette problématique sociale, une acquisition visant à l’extension du cimetière de Mayitoukou serait en cours. 

Le rituel funéraire est l’un des aspects qui distingue l’homme des autres animaux. Il est d’une importance capitale pour l’individu de l’exécuter à la disparition de son proche puisqu’en cela on lui reconnaît son humanité. 

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