Société

Les voyageurs devront systématiquement effectuer un dépistage payant à leur entrée au Congo

Les autorités gouvernementales ont décidé de la mise en oeuvre d’une obligation de dépistage des voyageurs aux frontières aériennes du pays. Une action qui s’inscrit  dans le cadre du plan national de riposte contre le Covid-19.

Les passagers arrivant aux frontières aériennes de la République du Congo devront obligatoirement se faire dépister au Covid-19 et devront eux-mêmes prendre en charge les frais de dépistage.

Le choix des autorités s’est porté sur la société DEL Biotechnologies qui se chargera de  l’installation des centres de dépistage des passagers et de la désinfection des bagages sur les plateformes aéroportuaires.

Une décision vivement contestée par la société civile, Christian Mouzeo, coordinateur de l’organisation « Publiez ce que vous payez » s’est exprimé sur le sujet au micro de RFI. Il s’est dit inquiet et demande des explications aux autorités sur « le processus qui a conduit à la sélection de cet opérateur. »

Même son de cloche du côté des laboratoires à Pointe-Noire, « s’il y avait eu un appel d’offre nous y aurions participé… Ce n’est pas normal que nous entreprises locales qui payons des impôts et des taxes à l’Etat soyons mises de côté au profit d’une entreprise inconnue fournissant le même service… » dénonce un des responsables du Laboratoire 4M à Pointe-Noire.

Il faut rappeler que la mesure contestée fait suite au décret 2020-139 du 25 mai 2020 instituant un régime de gratuité de la prise en charge du traitement contre le coronavirus en République du Congo. Décret sur lequel s’est appuyé le ministère de la Santé pour interdire l’utilisation et la commercialisation des tests rapides de dépistage au Covid-19 dans le pays.

À Pointe-Noire, cette semaine, des laboratoires d’analyses médicales ont même été fermés “à titre conservatoire” par l’IDS Pointe-Noire et Kouilou pour « non observation de l’interdiction d’utilisation des tests rapides à la Covid-19. ».

Les opérateurs qui dénoncent un « deux poids, deux mesures » dans la gestion de ce dossier, demandent à être clarifiés sur la question.

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