Société

Confinement : Les moto-taxis et les « pousses-pousseurs » se frottent les mains

Les propriétaires de motos de tous genres, de « pousse-pousse », et même de brouettes tirent leur épingle du jeu en cette période d’état d’urgence en proposant leurs services pour assurer le transport des nombreux congolais sans solutions de locomotion.

Adopté par le gouvernement pour contenir la propagation du Covid-19, la suppression d’une partie importante du dispositif habituel de transport (taxis, véhicules personnels…) est à l’origine des difficultés de déplacement rencontrées par les populations.

Les moyens de transports publics mis à la disposition de ces derniers pour palier les conséquences de la mesures sont inefficaces et ne parvenant pas a satisfaire la demande. Les concitoyens sont contraints d’user de tous les moyens de contournement possibles pour se déplacer. 

« La nature a horreur du vide » disait Aristote, cette assertion trouve confirmation en ce temps de confinement et de restriction de mouvement. L’insuffisance, mieux l’absence de moyens de transport a vu ressurgir certains réflexes jadis oubliés ou inexpérimentés.

Les « pousse-pousse » dont on avait pratiquement fait le deuil au détriment des motos dites « Kavaki » sont de retour. Leur utilité est fortement reconnue par les vendeurs et vendeuses des marchés. Le plus folklorique est qu’ils aident désormais au transport des personnes. 

« Je suis parti de Nanga avec une lourde charge sur la tête, avec tout ce que j’ai vécu au marché aujourd’hui, je ne peux plus rentrer a pied, je n’ai plus de force. Je préfère payer les 700 francs (CFA) qu’il me demande. » témoigne un usagers de ces services de fortune. 

Autre moyen de transport mis au goût du jour, la moto. Plus pratique pour l’esquive des check-points, et mode de déplacement en commun privilégié à l’intérieur du pays, elle est désormais d’actualité à Brazzaville et Pointe-Noire, les deux grands centres urbains du Congo. 

La rareté faisant la valeur, les passagers qui s’y aventurent paient souvent le prix fort.  « J’ai payé 2500 francs pour partir de Diata au centre-ville » raconte un Brazzavillois. 

L’application de cette surenchère se justifierait par les risques que prennent les conducteurs selon un moto-taxi qui reconnaît enfreindre la loi, mais justifie son activité par l’aide à la population en proie aux maigres mesures d’accompagnements.

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