Société

Bavure policière : une jeune commerçante décède pour une affaire de bavette

Mardi sous tension à Nkayi, un mouvement de foule a été observé en matinée au niveau de la gendarmerie de Nkayi suite au décès d’une jeune commerçante, Bazonzila Merveille, battue par une patrouille de gendarme, la veille pour non respect du port du masque dans un lieu public.

Les faits se déroulent lundi 28 septembre, Merveille, commerçante au marché de la Corniche dans le quartier Mouananto de l’arrondissement 1 de Nkayi est interpellée par une patrouille pour non port du masque.

« Épileptique » et « asthmatique », cette dernière explique aux agents que pour raisons de santé, elle ne peut porter de façon prolongée son masque, affirment ses proches. Le ton de la discussion serait monté, à partir de ce moment, face à la résistance qu’elle oppose, la victime va être passée à tabac par les forces de l’ordre. 

Elle va décéder des coups qui lui ont été portés le lendemain aux premières heures de la matinée à son domicile. Face à cet état de fait, les jeunes de Mouananto, son quartier de résidence, vont rentrer dans une colère noire et décider de porter le corps au poste de gendarmerie afin que les agents, qu’ils jugent responsables de la mort de leur voisine prennent en charge la victime.

A la brigade de gendarmerie, les agents vont s’opposer au dépôt de la dépouille. Une altercation va alors éclater entre le groupe de jeunes et les agents présents. Des coups de feu vont être tirés pour tenter de disperser les jeunes remontés. Rien y fait, l’agent de garde va battre en retraite.

Quelque heures plus tard, des renforts vont arriver de Dolisie et Madingou, affirme notre source, qui vont tenter à nouveau à disperser la foule de plus en plus grande. 

Informées, les autorités de Nkayi vont se rendre sur les lieux pour apaiser les tensions. La dépouille va être conduite à la morgue. Le préfet de la Bouenza Jules Moukala Tsoumou s’est rendu au quartier Mouananto pour apporter son soutien à la famille éplorée et échanger avec les jeunes du quartier. A la mi-journée, Nkayi avait retrouvé le calme.

Une enquête est attendue par les populations, affirme notre source, qui ajoute que le préfet aurait accédé à la demande des populations, celle de suspendre l’arrêt du port obligatoire du masque à Nkayi. 

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